Accompagné des directeurs généraux, des directeurs et de tout le staff, le ministre en charge de l’Agriculture, Deo Guide Rurema a commencé sa tournée par la province Bujumbura, précisément dans la zone Rubirizi où il a visité une coopérative des producteurs de riz (COSOPRO). Après Rubirizi, le ministre s’est rendu dans la commune Rugazi de la province Bubanza. Dans cette commune, le ministre a visité une mini-rizerie. Cette dernière est une fédération des coopératives Kabamba-Rubira. Amos Alli, président de cette coopérative indique que cette dernière connaît des difficultés liées au manque d’électricité et de marchés d’écoulement. M.Alli estime que pour valoriser la production agricole locale, le gouvernement devrait, à travers certaines institutions, acheter la production locale au lieu de s’approvisionner ailleurs dans d’autres pays. Après la minirizerie, le ministre s’est rendu à la coopérative rizicole Murimyi-Girijambo, située au village III de la commune Gihanga et du projet piscole intégré érigé au village II de la même commune. Le même jour, le ministre a visité un hangar de stockage de riz et de maïs implanté en commune Buganda de la province Cibitoke ainsi que Rugofarm et les cultivateurs des champignons de la commune Rugombo de la même province.
Le ministre explique : « L’objectif global de cette descente est de se rendre compte de la maitrise du niveau de production, d’évaluer la collecte de la production ainsi que la gestion post récolte », a indiqué Dr Rurema. Pour lui, il ne s’agit pas seulement de la production, il s’agit également du stockage et de la transformation.
Ir Rurema se dit satisfait par le fait que la population ait maîtrisée les techniques et les pratiques agricoles. La population témoigne qu’auparavant elle utilisait 120 kg de semences de riz sur une superficie d’un hectare mais qu’a un certain temps, cette quantité a baissé jusqu’à 60 kg / ha. Et actuellement, dit-il, cette quantité est de 20 kg/ha. Selon toujours M.Rurema, la production a fortement augmenté car elle varie actuellement de 1,5 à 3 tonnes de riz mais qu’actuellement, la population récolte entre 5 à 6 tonnes par hectare.
Pour la variété de riz hybride, le ministre Dr Rurema fait savoir que la production au niveau expérimental varie entre 10 et 13 tonnes par hectare mais qu’au niveau des champs de la population, elle est de 8 à 9 tonnes par hectare. Ce qui, d’après lui, montre que la maîtrise des techniques et pratiques agricoles est une réalité. M. Rurrema signale également qu’il a constaté que la population travaille de concert en se regroupant en coopératives agricole que ce soit au niveau la production qu’au niveau de la gestion post récolte et la conservation dans des hangars de stockage, ce qui contribue dans la lutte contre le gaspillage de la récolte.
D’après le ministre Rurema, la transformation de la production agricole reste un défi majeur. Raison pour laquelle, au niveau du gouvernement, la question est en train d’être traitée. « Je me suis déjà entretenu avec le ministre en charge de l’énergie. Nous sommes en train de produire des plans et des prévisions d’installations des unités de transformation agro-alimentaire à travers tout le pays, ce qui va faciliter la transformation de la récolte pour éviter des pertes post récoltes. Car les produits transformés durent longtemps et ne se détériorent pas facilement », rassure Ir Rurema. Il dit qu’une fois transformée, la production peut être échangée avec d’autres produits selon la variété produit dans chaque province ou être exportée à l’extérieur.
Après les provinces de Bujumbura, Bubanza et cibitoke, le ministre s’est rendu dans la province de Kayanza. Là, le ministre a visité le centre Isabu Mwokora se trouvant dans la commune Muruta de la province Kayanza. Quitté ce centre, le ministre a visité les champs de multiplication des semences améliorées de pomme de terre au centre semencier Mahoro du Bureau Provincial de l’Environnement, l’Agriculture et l’Elevage ( BPEAE) se trouvant en commune Kabarore de la province Kayanza. Ir Rurema informe que ce centre était exploité par des ONGs qui ne cherchaient que leurs intérêts personnels au détriment des intérêts publics. Pour le ministre, dans chaque province, suivant l’adaptation des cultures, des centres semenciers seront initiés. Il s’est rendu ensuite chez lui où il a visité sa fermette constituée de vaches, de chèvres, de moutons, de canards et de porcs. Le périple s’est clôturé à l’usine de transformation et de fabrication des jus et de boissons alcoolisées Imena située sur la colline Nyagisozi de la commune Muruta, province Kayanza.
Notons que la descente était prévue dans 7 provinces. Mais suite au décès inopiné de Son Excellence le président de la République du Burundi, Pierre Nkurunziza, la tournée a été suspendue en mi-chemin.
story by:
Mathias Ntibarikure
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